Les pièges de l’empathie
Dans son approche humaniste, Carl Rogers, psychologue de renom, définit l’empathie comme étant: «la capacité à saisir avec autant d’exactitude que possible les références internes et les composantes émotionnelles d’une personne, et les comportements comme si l’on était cette autre personne, mais cependant, sans jamais oublier le ‘comme si’»
La subtilité de l’empathie réside en ce qu’on puisse s’identifier à l’autre, à reconnaître sa souffrance, ce qu’il ressent et de le partager. En d’autre termes, cela pourrait être aussi appelé l’humanité. Être bienveillant, oui mais à condition de faire une distanciation entre les autres et nous. En toute chose l’excès est nuisible. Ressentir de l’empathie sans limite nous expose à des énergies négatives et nous empêche de réagir normalement. On s’expose à des surcharges émotionnelles qui nous détruisent avec le temps sans qu’on ne s’en aperçoive.
Certaines personnes peuvent profiter de notre sensibilité pour nous manipuler et nous faire du mal. En effet, transposer nos émotions à celles des autres nous poussent à porter pleinement leur détresse et leur souffrance. Résultat? On finit par être abusé ou on devient dépressif. Il faut être capable de faire la part des choses. J’aurai pu être à la place de cette autre personne mais je reste moi tout de même. Il n’est pas nécessaire qu’à vous seul vous portez toutes les souffrances du monde. Soyez bienveillant envers vos semblables mais uniquement dans la mesure du possible.