L’amour n’a pas de prix !

Un agriculteur avait à sa charge une portée de chiots racés qu’il cherchait à vendre à tout prix. Bien que ça lui fasse de la peine, les temps étaient assez durs et il lui faut bien nourrir sa famille nombreuse. Pour attirer les acheteurs, il prit une planche de bois, la cloua sur un bâton et écrit dessus ‘chiots de race à vendre’. Bien exposé dans sa cour, le panneau finit par faire mouche et lui apporter un bien curieux acheteur.

En effet, pendant que l’agriculteur travaille tant bien que mal dans son champ, il sent quelqu’un lui tirailler son bleu de travail. Il baisse les yeux et aperçoit un petit garçon chétif et tout timide qui lui demande : « Monsieur, est-ce que je peux acheter un chien ? »

Le fermier s’étire, regarde l’enfant dans les yeux puis lui répond : « Tu sais, ces chiots ont des parents très racés et ils coûtent chers ! ».

Le garçon plonge tout de suite sa main dans ses poches et en ressort de la petite monnaie. « Je ne peux peut-être pas en acheter un, mais est-ce que c’est possible de les voir si je vous donne ça ». Il tend sa toute petite main avec l’équivalent de 6 euros.

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Le fermier accompagne le garçon dans l’enclos des chiens et la portée surgit pour faire la fête au petit garçon. L’enfant les regarde avec beaucoup de joie et ses yeux brillent littéralement de bonheur. Il va même jusqu’à coller son visage contre le grillage pour mieux profiter de leurs pitreries. Du coup de l’œil, il perçoit un mouvement. Il tourne la tête et voit un dernier chiot sortir avec peine de la niche et traîner avec peine une patte folle. Il avance à petits pas et son petit corps maigre tremble sous l’effort.

Le garçon se trouve aussitôt vers l’agriculteur et lui dit « Si je pouvais en prendre un, c’est celui-ci que je veux » et il tend le bras vers le petit chiot chétif. L’agriculteur soupire puis s’accroupit devant l’enfant :  » Je t’assure que tu ne veux pas ce chien… Il ne pourra jamais courir avec toi, jamais s’amuser comme tu veux… ».

Le jeune garçon s’adosse à la clôture et soulève un pan de son pantalon : au lieu d’un beau mollet d’enfant se trouve une barre en fer avec au bout d’un pied mécanique :  » Moi aussi, je ne cours pas très vite et ce chiot a juste besoin d’une personne qui le comprend ».

Le fermier ému récupère doucement le chiot et le met dans les bras du garçonnet. Ce dernier fou de joie, s’écrie : « combien ? »

« Rien » répond le paysan, les larmes aux yeux. « L’amour n’a pas de prix ».

Le monde est plein de gens qui ont juste besoin qu’on les comprenne.